Le temps commence à manquer aux États-Unis et à l’Union européenne (UE) pour conclure un accord commercial, soutient le président Barack Obama.
Puisque l’ouverture du président américain envers le marché asiatique est grevée par les pressions politiques exercées sur l’accord de libre-échange de la côte du Pacifique, le président Obama s’est tourné vers l’Europe pour discuter de l’accord proposé avec l’UE. Le président américain a affirmé que l’Europe et les États-Unis devaient aller de l’avant avec cet accord malgré la controverse qui le plombe, un peu de la même façon de l’accord de la côte du Pacifique actuellement en négociation.
Le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP) était au centre des discussions lorsque le président Obama a rendu visite à la chancelière de l’Allemagne, Angela Merkel, au cours du mois. Le président Obama a affirmé sa « certitude » que les deux parties pourront conclure un accord avant la fin de l’année, bien que la ratification d’un tel accord représente une toute autre histoire, affirme Politico. Si le TTIP soulève une forte opposition, les deux leaders l’ont présenté comme un accord favorable pour les États-Unis et l’Allemagne qui sont déjà des partenaires commerciaux assidus.
Le TTIP suscite autant d’opposition que d’appui
Les principales critiques dirigées contre l’accord de l’Atlantique sont similaires à celles exprimées contre le Partenariat transpacifique (PTP). En particulier, les opposants aux deux accords se disent préoccupés par le manque de transparence dans les négociations. Les discussions entre les participants aux deux accords sont pratiquement menées en secret, et seuls quelques renseignements ont été rendus publics par les tables de négociation. Les détracteurs s’inquiètent du fait que la teneur de ces discussions opaques confèrera un pouvoir disproportionné aux sociétés multinationales.
Les discussions qui font l’objet d’autant de critiques se poursuivent depuis 2013. Maintenant que le PTP est complété et qu’il est au stade de la ratification, on espère que le TTIP en sera stimulé, explique Voice of America. Toutefois, la fenêtre pour conclure un tel accord se referme rapidement.
Voilà pourquoi la chancelière Merkel et le président Obama cherchent à réprimer les inquiétudes concernant cet accord et à promouvoir les négociations. Le gouvernement allemand a insisté sur le potentiel du TTIP à procurer une plateforme aux petites et moyennes entreprises pour livrer concurrence à l’échelle mondiale. Entretemps, le président Obama reconnaît que si la globalisation peut en effrayer certains, il affirme que, tout compte fait, c’est une bonne idée.
Le « Brexit » pourrait nuire à l’achèvement du TTIP
Bien que Merkel et Obama cherchent à assouplir les inquiétudes entourant le TTIP, il y a des gens au Royaume-Uni qui demeurent préoccupés par l’accord. Ces angoisses viennent alimenter l’argumentaire pour le « Brexit », la décision imminente à savoir s’il faut sortir de l’UE. Si les citoyens du Royaume-Uni ruminent sur les biens-faits pour leur pays de demeurer au sein de l’UE, le controversé accord pourrait bien finir par alimenter en carburant la ferveur des partisans du Brexit.
Les partisans du Brexit, comme les opposants, jouissent tous deux d’alliés puissants. Si le président Obama souhaite la victoire des opposants, les chances sont qu’il ne sera plus en poste pour voir l’aboutissement de l’accord, d’une façon ou d’une autre. La fin du dernier mandat du président des États-Unis aura lieu en novembre, soit plusieurs mois avant une date de conclusion possible de l’accord.