Cet article a d’abord paru dans le Journal of Commerce, le 28 octobre 2017
Par Susan Pomerantz, directrice principale, conseil de la Société internationale Livingston
On pourrait pardonner à quelqu’un d’avoir oublié ce que représente le partenariat transpacifique. Après tout, l’accord multilatéral de libre-échange rassemblant 12 pays sur quatre continents a été pratiquement relégué aux oubliettes après que le président américain Donald Trump ait signé un décret lors de sa troisième journée au pouvoir, afin de retirer les États-Unis de sa participation à l’accord.
Il n’y a eu guère mention du partenariat transpacifique dans la presse américaine depuis. En juillet, des observateurs avertis se sont empressés de faire remarquer que de nombreux objectifs clés, relativement à une renégociation de l’ALÉNA, qui avaient été présentés par le Bureau du représentant au commerce des États-Unis, évoquaient le partenariat transpacifique, particulièrement en ce qui a trait à la main-d’oeuvre, à l’environnement et à la résolution de conflits. Mis à part cet aspect, le partenariat transpacifique est devenu quelque peu comme un lointain souvenir aux États-Unis, surtout avec toute l’attention récente (et justifiée) sur les négociations entourant l’ALÉNA et l’avenir de l’entente KORUS, l’accord commercial entre les États-Unis et la Corée du Sud.
Ce n’est pas le cas au Canada, au Mexique, au Japon, en Australie et dans quelques autres pays, où les responsables de la formulation des politiques travaillent avec ferveur, afin de relancer l’accord commercial temporairement défunt, en le renommant « partenariat transpacifique11 », afin de refléter le nombre révisé de pays membres.
En effet, il règne beaucoup d’optimisme au sein des pays participants, afin de pouvoir ressusciter le partenariat transpacifique, en dépit de certaines suggestions passées indiquant que l’accord aurait une valeur restreinte sans la participation des États-Unis. Les 11 pays qui sont dorénavant membres du partenariat transpacifique ont découvert un désir renouvelé de maintenir la possibilité d’un accord commercial, en esprit de foi en la notion de libre-échange.
Il y a des signes d’optimisme quant à la concrétisation du partenariat transpacifique 11, pour que celui-ci devienne un accord fonctionnel s’inspirant du travail déjà accompli. Les négociations initiales ont pris fin en novembre 2015 et la ratification semblait être une formalité. Le partenariat transpacifique 11 pourrait être accepté comme étant une « entente de principe », dès la prochaine rencontre des pays membres de la Coopération économique de la zone Asie-Pacifique (APEC), qui aura lieu en novembre. Cependant, d’autres négociations pourraient probablement s’avérer nécessaires pour retirer certaines dispositions stipulées dans l’accord concernant les États-Unis.