Cet article a d’abord paru dans le Journal of Commerce, le 7 mai 2018.
Par Mike Wilder, vice-président des services gérés, Livingston International
Le mois de mai devrait être un mois phare pour la politique commerciale des États-Unis.
Plusieurs principaux partenaires commerciaux des États-Unis apprendront s’ils continueront ou non d’être exemptés des droits de douane sur l’acier et l’aluminium. Parmi eux, il y aura l’Union européenne, qui a dernièrement été la cible de Washington pour le maintien d’une relation commerciale déséquilibrée. En outre, les États-Unis continueront d’aller de l’avant avec les négociations commerciales avec la Chine et le Japon, qui cherchent actuellement à participer à leurs propres accords multilatéraux.
Mais les nouvelles du commerce international en raison desquelles la plupart des entreprises seront en état d’alerte seront celles de l’ALENA. Trouver des conditions mutuellement acceptables pour l’accord commercial en péril est devenu une tâche difficile pour les parties concernées. On a assisté ces dernières semaines à des efforts considérables pour conclure les pourparlers avant qu’il ne soit trop tard pour recevoir l’approbation du Congrès actuel. Pour accélérer le processus, Washington a conditionné l’exemption des droits de douane sur l’acier et l’aluminium pour le Canada et le Mexique à la conclusion des négociations de l’ALENA.
Pourquoi un retard dans la conclusion des pourparlers de l’ALENA est une piètre consolation
Le représentant commercial des États-Unis, Robert Lighthizer, a récemment déclaré que si un accord n’est pas conclu dans le délai d’un mois, les pourparlers devront probablement être suspendus jusqu’en 2019. Cela pourrait sembler une raison de se réjouir pour les entreprises qui ont tout intérêt à ce que l’ALENA ne soit pas affecté. Mais à moins que les États-Unis ne se retirent immédiatement du pacte commercial, retarder les négociations jusqu’en 2019 est en fait le pire des scénarios.
Ceux qui tirent profit de l’ALENA le font en tirant parti des économies associées aux investissements dans plus d’un marché. Pour ce faire, il faut établir des usines de fabrication ou des centres de distribution dans d’autres pays de l’ALENA, établir des partenariats avec des fournisseurs d’autres pays et trouver les voies de transport les plus rentables.
Ceux qui investissent du temps et de l’argent dans les chaînes d’approvisionnement continentales le font en sachant que le retour sur leur investissement sera significatif mais ne se produira pas avant qu’un certain temps ne se soit écoulé. Aucune entreprise ne prendra le risque de faire de tels investissements à long terme s’il existe une possibilité que l’exemption des tarifs dont elle bénéficie en vertu de l’ALENA soit soudainement retirée.