Cet article a été publié dans le Global Trade Magazine le 13 octobre 2017
Par Philip Sutter, directeur de l’analyse stratégique au sein de la division de Gestion du commerce mondial de l’entreprise de services commerciaux, la Société internationale Livingston inc.
Pour les multinationales et les commerçants européens ayant un intérêt dans les négociations en cours sur le Brexit, le mois d’octobre 2017 représente une série de moments décisifs qui donneront le ton pour l’avenir du commerce entre l’Union européenne et le Royaume-Uni, et les choses ne s’annoncent pas bonnes.
La semaine dernière, les députés du parlement européen ont adopté un vote non contraignant dans lequel ils ont convenu à 557 contre 92 que « des progrès suffisants n’ont pas été réalisés » en ce qui concerne les trois grandes questions, à savoir le règlement financier, la frontière irlandaise et les droits des citoyens de l’Union européenne au sein du Royaume-Uni.
Le Conseil européen se réunira les 19 et 20 octobre pour obtenir le vote de ses membres. Sans résultat positif, aucune discussion sur les relations futures entre le Royaume-Uni et l’Union européenne ne peut commencer. Les commerçants internationaux sont donc aux prises avec plusieurs incertitudes : l’exposition aux droits et aux taxes, les coûts plus élevés des courtiers en douane, les retards de dédouanement, les changements de système, les changements réglementaires et l’administration de l’accord de libre-échange, pour n’en nommer que quelques-uns.
Malgré les récentes tentatives de la première ministre britannique, Theresa May pour apaiser ces craintes avec une période de déploiement proposée de deux ans après le jour du Brexit (29 mars 2019), un fossé important subsiste entre les parties aux négociations. Une grande partie des craintes est liée aux obligations financières du Royaume-Uni associées au Brexit.