Le 5 octobre 2017, l’article ci-dessous est paru dans le Journal of Commerce.
Par Philip Sutter, directeur de l’analyse stratégique, Gestion du commerce mondial, Livingston International.
Après trois rondes de renégociation de l’ALENA dorénavant consignées, les négociateurs ne sont guère plus avancés quant à la conclusion fructueuse d’un accord révisé. Bien qu’une grande partie de l’attention médiatique a été dirigée vers un tissu d’enjeux épineux comme les normes du travail et les mécanismes de règlement des différends, on semble souvent oublier la vraie pierre d’achoppement : les règles d’origine des automobiles.
Selon les propos des négociateurs dans leur Déclaration trilatérale à la suite de la conclusion de la troisième ronde de négociations de l’ALENA, ils ont progressé rapidement sur d’autres sujets comme le chapitre consacré aux petites et moyennes entreprises et le chapitre sur la concurrence. Cependant, pour reprendre les mots de la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, il s’agit d’enjeux fondamentaux simples.
En outre, bien que les enjeux comme les normes du travail et le règlement des différends entre les investisseurs demeureront sans doute litigieux, il est peu probable qu’ils renforcent le niveau de détermination des négociateurs de la même façon que les règles d’origine. Comme l’affirmait le ministre canadien des Finances, Michael Wilson : « Les règles d’origine sont extrêmement complexes. Vous ne voulez pas les connaître. C’est épouvantable à gérer. »
Qu’est-ce qui rend les règles d’origine des automobiles aussi particulières?