Candace Sider, vice-présidente, affaires réglementaires Canada.
Cet article du Financial Post a été publié en anglais.
La signature récente de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne est considérée comme un événement historique par les observateurs économiques. Un accord multilatéral entre un grand nombre de pays et un tel potentiel de marchés de masse pour les négociants à l’échelle mondiale constituent une étape mémorable. Ils viennent également contrer le protectionnisme commercial croissant qui a donné lieu au Brexit et a suscité un activisme populiste aux États-Unis.
Malgré tous les efforts diplomatiques entrepris pendant les négociations de l’accord, les allers et retours entre Bruxelles et Ottawa ainsi que les évaluations et perfectionnements dans les 16 000 pages de l’accord, il est très probable que de nombreuses entreprises canadiennes ne profiteront pas du plein potentiel de l’AECG.
Les petites entreprises canadiennes ont tendance à adopter une attitude plus conservatrice envers la globalisation que leurs contreparties dans d’autres pays industrialisés. Inquiètes et sceptiques, elles font preuve de précaution avant de s’engager; pour beaucoup, la perspective de s’attaquer à de nouveaux marchés semble une aventure manifestement superflue. Même parmi les petites entreprises qui se sont aventurées dans le commerce international, les accords de libre-échange restent une considération périphérique, au lieu d’être un moteur d’expansion mondiale.
Candace Sider est vice-présidente des affaires réglementaires de la Société internationale Livingston, une entreprise de services de commerce international basée à Toronto. Elle siège au Comité consultatif sur les activités commerciales à la frontière (CCACF); elle est ancienne présidente et membre actuelle du conseil d’administration de la Société canadienne des courtiers en douane (SCCD) et directrice générale et trésorière du conseil d’administration de l’International Federation of Customs Brokers Associations.