La Chine s’affaire à trouver de nouvelles routes commerciales avec ses partenaires vers l’Ouest afin de rétablir l’ancienne « route de la soie ».
Depuis février, deux nouveaux trajets par voie ferroviaire assurent le transport de cargaison de la Chine vers l’Iran et la Russie. La route de 5 889 kilomètres de Harbin, capital de la province de l’Heilongjiang, à la ville russe, Ekaterinbourg, est un voyage de 10 jours par voie ferroviaire, indique le Journal of Commerce (JOC). Le transport de biens par voie maritime entre ces deux villes pouvait prendre jusqu’à 40 jours. Le trajet de 10 338 kilomètres entre la ville chinoise, Yiwu, dans la province de Zhejiang, et Téhéran en Iran a également été fait pour la première fois en février. Cette route ferroviaire est aussi plus rapide que de transporter les biens par voie maritime.
« Comparativement au voyage en mer des bateaux avec cargaison de Shanghai en Chine au port de Bandar Abbas en Iran, le trajet en train prend 30 jours de moins », déclare au JOC Mohsen Pour-Aqaei, directeur général des chemins de fer iraniens.
Les liens ferroviaires de la Chine vers l’Iran et la Russie suivent le lancement du service entre Harbin et Hambourg en Allemagne en juin 2015.
La Chine améliore ses liens commerciaux avec l’Iran
Les sanctions contre l’Iran relativement au commerce international ont récemment été levées, mais avant que cette décision soit prise, la Chine était l’un des quelques pays qui ne restreignaient pas les échanges commerciaux avec ce pays du Moyen-Orient. Toutefois, les sanctions étant maintenant levées, on prévoit élargir la relation Chine-Iran à l’Europe. Cela pourrait entraîner un afflux d’argent pour l’Iran. Les trains en provenance de la Chine et transigeant par l’Iran pour se rendre en Europe pourrait s’avérer avantageux pour ce pays coupé de la majorité du monde depuis si longtemps. En plus des nouvelles occasions d’échanges commerciaux que le chemin de fer représente pour l’Iran, le pays a récemment conclu une entente commerciale de 600 milliards de dollars sur dix ans avec la Chine.
La Chine élargit la portée de son commerce international
Les chemins de fer s’inscrivent dans la stratégie « une ceinture, une route » d’un billion de dollars de la Chine, selon Construction Equipment. La portion terrestre de la stratégie comprend un réseau routier, en plus de routes ferroviaires s’étendant de la Chine à l’Europe. La stratégie vise également à développer des ports afin de relier la Chine à davantage de ports en Europe et dans la région du Pacifique Sud. Un montant de 40 milliards de dollars a été consacré à la nouvelle route de la soie.
En élargissant la portée des échanges commerciaux de la Chine, il est possible d’améliorer nettement l’influence de Beijing sur d’autres pays le long de ces routes. Le projet mettra à contribution les ressources et le peuple chinois, tout en renforçant la position de la Chine à titre d’important partenaire commercial à l’échelle mondiale.
Les échanges commerciaux entre l’Europe et la Chine ont augmenté récemment, remarque le JOC. Outre sa connexion avec l’Allemagne, les services bidirectionnels offerts entre Chengdu dans le Sichuan en Chine et Lodz en Pologne sont passés dernièrement de deux à cinq voyages par semaine. Le Chengdu-Europe Express Railway Service transporte des pièces automobiles, des produits des technologies de l’information et du tissu de la Chine vers l’Europe.
La Chine prévoyant investir des fonds en vue de l’expansion de l’infrastructure commerciale au cours des prochaines années, il est fort probable que le nombre de voyages des autres connexions augmente également bientôt. Selon certains, cette situation pourrait modifier considérablement le commerce international au cours du 21e siècle.