Les entreprises ne sont pas préparées pour un monde post-ALÉNA

Un nombre limité d’entreprises ont commencé à se préparer à toutes les éventualités advenant que les États-Unis se retirent de l’ALÉNA

Le 5 avril 2018, Toronto, Ontario, Canada – Les entreprises au Canada et aux États-Unis qui utilisent présentement l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) sont plutôt passives par rapport au dénouement des présentes négociations de l’ALÉNA et ne se sont pas encore préparées à toutes les éventualités occasionnées par le retrait potentiel des États-Unis de l’ALÉNA.

Selon La préparation pour un monde post-ALÉNA, une étude réalisée par l’entreprise de courtage douanier et de services commerciaux Livingston International, un nombre limité de petites et de moyennes entreprises qui utilisent présentement l’ALÉNA – quatre pour cent et six pour cent respectivement – sont prêtes à toutes les éventualités occasionnées par un retrait de l’ALÉNA, alors que seulement une grande entreprise sur cinq (18 pour cent a commencé ses préparatifs).

Les entreprises sont passives par rapport au dénouement des négociations de l’ALÉNA

L’étude a aussi révélé une attitude plutôt passive parmi les entreprises canadiennes et américaines qui utilisent l’ALÉNA, et ce, par rapport aux présentes négociations de l’ALÉNA et par rapport à l’impact potentiel qu’elles auront sur leur entreprise. La majorité de ces entreprises (46 pour cent) disent que même si elles craignent que les négociations de l’ALÉNA échouent, elles ont seulement une idée générale de l’impact qu’aura cet échec sur leur entreprise et elles n’ont pas encore commencé à se préparer à toutes les éventualités. Vingt-neuf pour cent additionnels des entreprises disent qu’elles n’ont pas encore réfléchi à la réussite ou à l’échec des négociations ou à l’impact qu’aura l’échec des négociations sur leur entreprise.

« Bien que nous gardions espoir que les négociations finiront bien, nous encourageons les entreprises à ne pas attendre qu’une notification du retrait des États-Unis soit émise pour commencer à considérer l’impact de ce retrait sur leur entreprise », a dit Daniel McHugh, PDG, Livingston International, soulignant que la période de notification ne dure que six mois. « Il y a plusieurs dénouements possibles aux négociations de l’ALÉNA et les entreprises devraient réfléchir à la manière dont chacune des possibilités aura un impact sur leurs processus d’échange et les prix de leurs biens au débarquement, sur leur exposition au risque, sur leurs liquidités, sur leur profitabilité et sur la compétitivité du marché. »

Refiler les coûts additionnels aux clients est plus probable que de reconfigurer la chaîne de réapprovisionnement

Les entreprises au Canada et aux États-Unis qui utilisent l’ALÉNA disent qu’elles ne seront pas obligées de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement si les États-Unis se retirent de l’ALÉNA et qu’il est beaucoup plus probable qu’elles refilent plutôt tout nouveau coût relié à l’échange aux clients ou qu’elles réduisent leurs investissements en entreprise.

Seulement 12 pour cent des entreprises qui utilisent l’ALÉNA disent qu’elles seront obligées de changer leurs chaînes d’approvisionnement pendant que trois fois plus (36 pour cent) disent qu’elles vont incorporer tout nouveau coût relié à l’échange aux prix de leurs produits et 21 pour cent disent que les nouveaux coûts d’échange vont les obliger à limiter leurs investissements en entreprise.

Cette constatation est la même chez les petites, les moyennes et les grandes entreprises qui utilisent l’ALÉNA.

« Washington a affirmé que le but des renégociations de l’ALÉNA est de susciter plus d’investissements dans l’économie américaine en rapatriant les investissements qui étaient auparavant destinés au Canada et au Mexique, mais il semble que ce ne soit pas le résultat final », a dit M. McHugh. « Le véritable dénouement du retrait de l’ALÉNA serait simplement une montée subite des prix des biens de tous les jours, pénalisant de ce fait les clients sur l’ensemble du continent. »

Seulement sept pour cent des entreprises américaines qui utilisent présentement l’ALÉNA ont dit que le retrait des États-Unis de l’ALÉNA les obligerait à arrêter d’utiliser les fournisseurs au Canada et au Mexique et seulement neuf pour cent des entreprises canadiennes ont dit qu’elles seraient exclues du marché américain.

Autres points intéressants

  • Seulement 18 pour cent de toutes les entreprises qui utilisent l’ALÉNA suivent de près les négociations de l’ALÉNA et sont à l’affût des problématiques clés, comparativement à 42 pour cent des grandes entreprises.
  • Une grande part de la communauté des affaires (40 pour cent) qui utilise l’ALÉNA croit qu’il y aura un délai prolongé dans les négociations, gardant ultimement l’ALÉNA en vie pour l’avenir proche avec comme résultat final peu de changements à l’accord.
  • Cinquante-huit pour cent des grandes entreprises qui utilisent l’ALÉNA croient que le retrait des États-Unis de l’ALÉNA aura un impact des plus négatifs sur l’économie à laquelle elles participent le plus, comparativement à 50 pour cent des petites entreprises et 39 pour cent des entreprises moyennes.
  • Soixante pour cent des grandes entreprises qui utilisent l’ALÉNA croient que le retrait des États-Unis de l’ALÉNA aura un impact des plus négatifs sur leurs coûts reliés à l’échange, comparativement à 49 pour cent des petites entreprises et 44 pour cent des entreprises moyennes.
  • De toutes les entreprises qui utilisent l’ALÉNA, environ une entreprise sur trois (29 pour cent) dit qu’elle aura besoin d’un peu ou de beaucoup de soutien externe pour s’adapter à un monde post-ALÉNA.

À propos de ce sondage

Livingston International a sondé 1017 entreprises aux États-Unis, au Canada et au Mexique utilisant l’ALÉNA par l’entremise d’un sondage en ligne réalisé du 5 au 15 février, y compris 669 petites entreprises, 234 entreprises moyennes et 114 grandes entreprises. Lors du sondage, 676 répondants ont dit que le Canada est le pays dans lequel ils ont la plus grande présence, comparativement à 316 qui ont dit que c’était les États-Unis. Les marges d’erreur à un niveau de confiance de 95 pour cent seraient +/- 3,0 points de pourcentage pour tous les répondants qui utilisent l’échantillonnage statistique; les marges d’erreur seraient plus grandes à l’intérieur des sous-groupes de la population sondée.

À propos de Livingston International

Livingston International met l’accent sur le courtage en douane et la conformité réglementaire et offre également des services internationaux de conseil en commerce international, de gestion du commerce mondial et d’expédition de fret. Nous apportons la clarté dans un univers commercial complexe, pour aider les entreprises à connaître une meilleure croissance, plus rapidement et plus intelligemment. Livingston emploie presque 3500 personnes dans 100 emplacements stratégiques en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, dont des points frontaliers, des ports et des aéroports. Visitez-nous au staging.livingstonintl.com et sur Twitter, LinkedIn et Facebook.