Les importateurs ne pouvaient rester bien longtemps à l’écart des ports américains de la côte Ouest, et leur retour fait considérablement affluer le trafic dans le port de Long Beach.
Pour un deuxième mois consécutif, le trafic au port de Long Beach a atteint un sommet record et le terminal est venu bien prêt de dépasser le port voisin de Los Angeles au titre du plus important port des États-Unis en termes de volume de fret. Jusqu’en février 2015, les ports le long de la côte Ouest – particulièrement ceux de Los Angeles et de Long Beach – étaient aux prises avec une congestion découlant d’un conflit de travail. Mais avec la résolution du conflit entre la Pacific Maritime Association (PMA) et l’International Longshore and Warehouse Union (ILWU), ces complexes portuaires ont déployé tous les efforts nécessaires pour récupérer les volumes de fret perdus au profit des ports de la côte Est.
La recrudescence du volume des opérations atteste de la remontée du port de Long Beach
Jusqu’à maintenant, ces efforts ont été plutôt récompensés. Après une hausse en juillet, le volume des opérations au port de Long Beach a de nouveau bondi de façon importante en août. La combinaison de ces deux augmentations a permis au terminal de ravir la première place au titre du port le plus occupé au pays. Les complexes portuaires de Los Angeles et Long Beach se sont coordonnés pour faire en sorte que la congestion qui a miné leur exploitation à la fin de 2014 et au début de 2015 ne déborde pas dans la deuxième moitié de l’année. S’ils n’ont pas encore résolu tous les problèmes, ils ont certainement fait des progrès.
« Encore une fois, nos partenaires ont exprimé leur confiance envers le port de Long Beach et nous les remercions de nous confier leurs affaires, a indiqué dans un communiqué Jon Slangerup, chef de la direction du port de Long Beach. Nous avons travaillé avec tous nos intervenants, ce qui nous a permis d’enregistrer notre meilleur mois à vie. »
Une croissance attribuable aux nouveaux clients et aux investissements massifs
La hausse du volume de fret au port de Long Beach s’explique par l’approche de la saison de pointe et par la décision des importateurs de revenir sur la côte Ouest juste avant cette importante période, explique le Journal of Commerce (JOC). Le terminal a rapporté que trois services de nouvelles ont récemment commencé à appeler au port, un développement qui a sans doute contribué à la croissance du trafic au cours des deux derniers mois.
En août, le volume de conteneur global a grimpé de 22,8 % sur douze mois pour atteindre son niveau le plus élevé en 104 ans au terminal maritime de Long Beach. Au cours des huit premiers mois de l’année, le volume a augmenté de 8,4 % par rapport à la période correspondante de l’année précédente. Les importations sont en hausse de 19,1 % sur douze mois pour s’établir à 358 262 équivalents vingt pieds (EVP). Entre-temps, les exportations bondissaient de 9,4 % pour atteindre 138 765 EVP.
« Nous remercions nos partenaires de choisir le port de Long Beach, dit M. Slangerup. Nous édifions le port du futur en investissant 4 milliards de dollars dans des améliorations, puisque notre croissance ira de pair avec la croissance de l’économie. Nous n’avons pas vu de volumes comparables au cours de nos 104 ans d’histoire, et ceci est une indication très claire que les consommateurs achètent. »
Ces investissements dont parle M. Slangerup pourraient être la force motrice dont le port de Long Beach a besoin pour ravir au port de Los Angeles la première place au pays en ce qui a trait au volume. Selon Bloomberg, l’achèvement du terminal automatisé de Long Beach l’année prochaine pourrait lui permettre de s’approprier le premier rang. L’amélioration des infrastructures des deux plus importants ports aux États-Unis a été jugée nécessaire à la suite des problèmes de congestion qui ont sclérosé ces terminaux.
Avec l’éclosion de la saison de pointe dans les ports et compte tenu des répercussions des investissements en infrastructures à Long Beach, la congestion qui était devenue la norme pendant un certain temps ne semble plus qu’un vague souvenir.